Wong

WONG, histoire d’un spectateur qui fut marchand, pirate, astrologue et sans doute amoureux s’offre comme une succession de scènes qui reviennent, dans un désordre apparent subtilement maîtrisé, à l’esprit du personnage éponyme au moment charnière où il va lever l’ancre – on ne le comprend que plus tard – et où son destin se renverse.

Les évocations du passé lointain qui ont marqué Wong alternent avec le récit de ses récentes tribulations. Aussi le livre, élaboré dans un style limpide et riche en significations, peut-il être lu de deux manières.
Ou bien au fil des pages. C’est l’histoire d’un vagabond des mers qui depuis quatre ans s’était immobilisé dans un obscur émirat du XIXème siècle. Il s’y était laissé retenir par les sentiments qu’il vouait à la princesse. Mais traqué, banni et dépouillé, il va parvenir in extremis au seuil d’une renaissance.
Ou bien sans suivre l’ordre des remémorations de Wong. On va découvrir, au hasard des paragraphes, un aphorisme, un portrait, un tableau, un conte à part entière, une réflexion philosophique ou une situation historique isolée.

Il ne s’agit pas d’une reconstitution du temps où l’empire britannique brillait de tous ses feux. L’auteur met l’accent sur ce qui, dans certaines particularités tribales d’un Moyen-Orient d’avant le pétrole, ressortit en fait au fonds commun de l’humanité.
Pas de carte, non plus, pour tracer le paysage onirique auquel nous invite Jean Rigaud. Le territoire obéit à des lois organiques où le regard prélève ses objets à l’aune d’une rêverie qui s’étend au Cosmos. Aussi les photographies pleine page insérées entre les feuillets ne s’inspirent-elles nullement du goût ‘orientaliste’ en vogue dans l’art de l’époque.
Nous ne sommes pas davantage conviés à nous focaliser sur l’apparent réalisme des sujets, tous rencontrés dans la nature: l’eau, les roches, les arbres. Au-delà de ce premier degré à dépasser il faut entendre ces images émettre l’écho du texte cité au verso.
Par la métaphore l’image et l’écriture s’accordent ainsi d’emblée, l’imaginaire de Jean Rigaud se déployant avec autant d’aisance dans les deux genres. Il y exprime une vision du monde où l’humain est toujours en correspondance avec le langage de la terre.

Wong fait partie des œuvres de fiction, publiées par les Editions de la Table Ronde (Paris 2007) sous le titre Cavaliers seuls; aussi vous invitons-nous à visiter les contes philosophiques

Description

La qualité de la fabrication justifie la dénomination ‘livre d’artiste’, mais le rapport écriture-images est inhabituel. Il est le fruit de la collaboration de l’auteur avec lui-même : quelque cent soixante pages de texte à la typographie très soignée, très aérée, pour trente-six planches photographiques en noir et blanc imprimées avec un relief somptueux en pleine page sur un solide papier « velours » et présentant au verso les légendes assurant leur relation avec le texte. L’ensemble est réuni dans un étui recouvert de papier à la cuve.

Caractéristiques :

  • ISBN : 978-2-9534946-1-7
  • édition bibliophilique
  • ouvrage de 184 pages
  • format: 16 x 22 cm
  • impression in-octavo raisin
  • composé au plomb mobile en Garamond corps 12
  • papier : chiffon B.F.K. Rives 180gr
  • imprimeur: atelier Vincent Auger à Paris
  • le tirage comporte 3 exemplaires hors commerce chiffrés de A à C et 35 exemplaires numérotés de 1 à 35
  • étui: revêtu de papier à la cuve
  • tirage à 35 ex. – en stock : 4
  • année: 2011
  • 600 € franco de port

Les photographies :

  • 36 photographies originales
  • années 1970
  • reproduites numériquement
  • sur Vélin d’Arches Muséum

Spécificités :

  • une lecture par Michel Leroux complète l’édition
  • l’ouvrage est inscrit au catalogue des Livres Rares de la Bibliothèque Nationale sous la cote DLE-20121129-67022.